PILOTER MIEUX AVEC LE « FLOW »

Traduction de l´article de l´auteur original Marc Rodríguez Mogeda, Préparation phisique et Physiothérapie dans le Moto cross.

Avant de commencer, on va faire un peu de mémoire. Rappelez ces moments où vous réalisez un entraînement ou une course moto cross et vous avez perdu la notion du temps. Vous avez roulé et roulé et vous pourriez avoir roulé et roulé encore plus de temps. Vos parents, votre partenaire et même vos collègues du circuit ont été stupéfaits en vous regardant entraîner sans cesse, en roulant chaque tour de la même manière par le même saut et les mêmes courbes. Vous avez succombé à un état mental dans lequel le temps semblait s´arreter, a disparu la fatigue et quand on vous a averti de la fermeture du circuit, vous vous avez fait la question suivante: Déjà?

FLOW

Ceci, mes amis, est le fameux FLOW ( littéralement flux en anglais). Ce curieux mot américain sera abordé dans cet article, plus lié à la psychologie qu´à la préparation physique, mais étroitement lié comme on va vérifier.

Plusieurs fois, nous avons entendu dire ou dit nous mêmes la phrase suivante: «Tu as vu comme il pilote ? Il a beaucoup de FLOW, il va très détendu. « En fait, même aux Etats-Unis on a réalisé un film à moto cross intitulé FLOW.

Ce mot a été utilisé au cours des dernières années pour décrire quelqu’un qui fait un travail avec style, et peut être sur le vélo ou la moto, bien que ce ne soit pas vraiment le sens de Flow.

Le nom de l’état de Flow on doit l´attribuer au psychologue de l’Université de Chicago, Mihaly Csikszentmihalyi qui depuis des décennies s´est consacré à la recherche des histoires des meilleurs moments qui ont rendus au mieux de notre capacité, en appelant à cet état «l’état de Flow« .

La description de cet état peut être définie comme ces moments où nous avons remarqué que rien d’autre existait pendant que nous effectuons une tâche. Dans notre cas, les pilotes peuvent remarquer que les spectateurs et les autres coureurs disparaissent, comme si la moto et le pilot étaient une union inséparable. La moto devient une partie de nous et nous conduisons presque sans aucun effort, en nous laissant emporter par la situation et étant en suspens dans le présent. Il y a une absorption totale de la personne dans son occupation et la seule motivation réside dans le simple plaisir.

FLOW

Je suis sûr que plus d’un d’entre vous a connu ce sentiment quelque fois. Et si vous ne l’avez pas eu sur la moto, peut être que l´avez eu en praticant le basket-ball, la natation ou en realisant une autre tâche que vous aimez. Mais celle qui reflète mieux cet état est l´expérience sexuelle, où se crée une grande harmonie entre le couple. Pour les amateurs de jeux vidéo, vous vous souvenez également lorsque vous jouez MX vs ATV, et vous parle votre mère et vous ne vous vous rendez compte. J´ai connu un cas où un chirurgien est entré dans l’état de flux et quand il a fini l’opération il a trouvé des morceaux de plafond sur le plancher. Une partie du toit était effondrée et il ne l´avait même pas remarqué, il vivait immergé dans cette opération.

Il y a quelque temps, nous avons interrogé nos utilisateurs Web, en leur demandant ce qui était le plus important, état physique de la personne ou sa capacité psychologique. La réponse est toutes les deux. L´intelligence en ce qui concerne les émotions que nous vivons et dans la prise de décisions fait souvent la différence en particulier dans ces sports physiques comme le moto cross. Nous pouvons en trouver quelques exemples, et dans le cas de James Stewart on peut se demander ce qu’il en est. En 125, il gagnait tous, il était adoré pour sa maîtrise de cette 2t. Il a utilisé un 250 4t dans quelques courses à Glen Helen et il continuait à gagner. Il a grimpé à 450 et est devenu un candidat, un candidat qui n’a rien à perdre. Il a lutté avec Carmichael jusqu’au dernier tour (voir Washougal 2006), mais il n’a pas la pression, il était jeune et venait de gagner tout cela dans le « huitième de litre« . Il a obtenu la victoire dans les deux Nationals et puis venaient les problèmes. Dans le SX, Chad Reed se montrait comme un rival sérieux, mais James Stewart a réussi à garder le contrôle parce qu´il gardait à l´esprit qu’il était le «roi». Mais ça c’est fini
le jour où ils sont arrivés Ryan Villopoto et Ryan Dungey. Maintenant, il est devenu le Carmichael
il y a quelques années. Il était le temps de se défendre, leur rôle a changé. L’intelligence émotionnelle était entravée et les erreurs sont venus, l’un après l’autre dans presque toutes les courses, depuis ce moment jusqu’à aujourd’hui.

James Stewart a cessé d’entrer dans son état de FLOW il y a de nombreuses années. L´état mental devient donc un facteur décisif quand il vient à faire une différence.

Nous pouvons également parler d’un pilote qui j’admire, comme Ryan Dungey. Il peut être le pilote qui reste mieux dans cet état de FLOW. Si nous voyons le temps par tours en course, la plupart des pilotes, quand ils sont dépassés diminue son performance. Dungey, la plupart du temps, reste en roulant également succombé à l´état de Flow et en contrôlant l’émotion de la pensée qui a perdu cette course.

FLOW

Mais, qu´est-ce qu´il se passe avec le physique? Comme on le voit, un pilote avec un bon physique et une émotion incontrôlée peut terminer de nombreuses courses sans points. Mais s´il contrôle l’état psychologique, il peut devenir une arme de destruction massive. En 2003, deux grandes pilotes avaient les aspirations de titre dans le Mondial de MXGP. Michael Pichon vs Stefan Everts. Le pilote français, après avoir remporté le premier test, a remporté les deux suivants (Bellpuig, Valkenswaard et Teutschenthal). Il avait l’air supérieure à Everts. Mais un jour, il a battu Everts, je pense qu’il était dans le GP d’Autriche, ainsi que les rôles ont changé. Cette année-là, la guerre était une affaire de tête.

Faites attention à Ryan Dungey et Marvin Musquin. Deux pilotes de grande volonté et avec une mentalité de fer. Dungey est resté à l´arrièrre de Villopoto, et non pour cette raison était bas de performance, au contraire. Musquin vient d’avoir été deux saisons en blanc. Avec entraîneur méthodique Aldon Baker, tous les deux ont atteint un physique splendide,et en l´ ajoutant avec sa grande capacité mentale, les a conduit à dominer toutes les courses. Et s’ils ne gagnent pas, ils restent à l´avant de la même façon.

Pour cette raison, la trajectoire d’un pilote peut être fortement influencée par sa force mentale et la capacité d’entrer dans cet état de FLOW. Adam Cianciarulo est venu aux motos de plus cilindrée dans un état mental débordé après avoir remporté le tout dans les grades inférieurs, mais il est évident qu´à l´heure d atteindre l’élite il a changé.

Mais demandons-nous, et comment on fait pour entrer et sortir dans l’état de FLOW? Pour entrer en état de FLOW beaucoup de choses sont nécessaires, et pour cette raison nous devons être très rigoureux. Un pilote qui planifie tout son entrâinement avec son entraîneur et s´entraine tous les jours, pour lui le FLOW sera plus facile à obtenir. Un pilote qui arrive au circuit quelques heures avant, il se déplace à pied pour voir les forces et les faiblesses de chaque courbe, il a également des points pour l’obtenir. Un autre pilote qui vient avec la moto en parfait état pour la course et fait son échauffement correctement, il pourra également l’obtenir. La même chose si vous dormez les heures appropriés. Et encore plus, si vous venez d’obtenir une promotion au travail ou venir passer des examens, vous pouvez également l’obtenir. Entrer dans l’état de flux nécessite des expériences positives. À mon avis, la meilleure expérience de formation est positive. La discipline aide à la concentration et la concentration permet de rester concentré sur votre objectif, il est donc facile d’entrer dans le FLOW. Qu’est-ce qui se passe quand un pilote a été blessé ou a entraîné peu? Pour lui, il est impossible de se débarrasser de la détresse émotionnelle de l’esprit qui ne vient pas préparé et ne peut guère se concentrer.

De l´état de FLOW comme en sortir? L’anxiété est la cause principale. On va roulant dans son propre rythme et nous comettons un erreur qui nous a presque provoqué une chute horrible. La noradrenaline se déclenche et l’anxiété apparaît, quitter le FLOW est très proche. On va premier dans une course et le second nous bat férocement à nouveau, sortir de l´état de FLOW devient plus probable. Pour cette raison, de nombreux pilotes ne sont pas en mesure de répondre au dépassement d´un rival.

L’état de FLOW est un état dans lequel on est si bien qu´on est absorbé complètement et prête une attention telle que la conscience se confond avec l’action. On peut donner du gaz et serrer le frein sans être au courant de l’envoi de la commande. Comme je l’ai déjà dit, si tout à coup nous perdons notre concentration, alors nous pouvons sortir de l’état de FLOW en un clin d’œil.

Maintenant pensez aux courses des jeunes pilotes de moto cross, 50, alevins, juvéniles, cadets…et quelques parents qui crient sur ses enfants. Si l’objectif est que l’enfant atteigne l’état qui jouit de la moto et lui rendre ce sport plus facile, juste un cri peut lui générer de l’anxiété, et il tombe alors dans de mauvaises performances. Les parents qui crient à leurs enfants quand ils font une erreur et sont doublés, ils augmentent le mauvais sentiment que l’enfant a après avoir été avancé. Si en plus il est un enfant avec une certaine sensibilité, n’en parlons plus. Il est également nécessaire de mentionner que l´état de FLOW se trouve entre l´ennui et anxiété. Si un enfant s´ennuie pendant son entraînement et son père crie sur lui pour luir faire effectuer un saut dont il est incapable, l´enfant sera loin de jouir et avoir un bon apprentissage.

FLOW

Ca serait mieux d´essayer de garder votre fils dans un état sans pression, ce qui donne un résultat plus positif. Si l´enfant fait des erreurs, il faut ne le reprocher avec la négativité, mais lui trametre positivité en cherchant l’amélioration de leur performance. Sinon, lorsqu´il revient à faire les mêmes erreurs il va apparaitre à nouveau l’anxiété. Si quelque chose est trop facile elle résulte ennuyeuse, et si elle est trop difficile, génère de l’anxiété. L’expérience d’entrer dans le FLOW crée la motivation pour le rendre meilleur. Selon l’auteur que jai mentionné précédemment, Csikszentmihalyi, qui a étudié deux cents artistes, estimant que ceux qui avaient goûté la joie pure de faire son activité, ils sont devenus de vrais artistes. D’autres, dont la seule motivation était la célébrité ou la richesse, n´ont pas reussi. Por cette raison, ce qu´il veut un enfant est à piloter, mais si le parent est plus concentré à gagner la course ça se va traduir par une pression vers l’enfant chaque fois qu´il monte à la moto. Et ça non seulement dans le moto cross, sinon dans d´autres tâches telles que l’étude. Un enfant qui succombe à l´état de FLOW deux heures pendant l´étude, il aura plus de résultats que d’autres qui n´ont étudié cinq mais que la tâche leur provoque de l’anxiété ou de l’ennui. Si en plus d’être ennuyé ou anxieux, le père vient et dit, « si tu suspends l´examen tu ne prrendras pas la moto ce week-end  » il prend plus d’anxiété, puis le père il va penser toujours qu’il est la faute de l’enfant.

En somme, vous apprenez quand vous faites quelque chose qui vous plaît et vous jouit avec elle. Pour accroître la motivation et rendre plus mieux il faut entrer dans le FLOW.

MOGE

Email: moge@mxtotal.net

Facebook: Marc Rodriguez Mogeda

Instagram: @marcmogeda

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